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Psammodrome d’Edwards

C’est le plus petit lézard de France continentale. Son dos varie du gris au brun clair avec six lignes dorso-latérales claires et barrées transversalement par des taches noires. Typique des zones arides méditerranéennes, on le rencontre dans les garrigues, maquis bas, plaines caillouteuses et étendues sableuses du littoral. C’est un lézard extrêmement rapide qui vit au sol et ne grimpe jamais dans la végétation contrairement à son cousin, le Psammodrome algire. Il se nourrit de petits insectes et d’araignées et constitue une proie pour de nombreux rapaces et serpents. Il est à noter que tous les reptiles de France sont protégés. Il est donc interdit de les tuer et de les attraper.

Ce lézard fuit à l’approche de l’homme, à quelques mètres seulement dans le buisson ou la touffe d’herbe la plus proche et il reste visible et immobile une fois planqué. Il suffit donc de regarder à ses pieds dans un rayon de 2 à 3 mètres pour le voir bouger et le suivre du regard, puis s’en rapprocher doucement pour confirmer l’espèce.

l’Ophrys de Bertoloni

L’Ophrys bertolonii (Moretti, 1823).
Cette plante est protégée en France. Son statut de menace (UICN) au niveau national est NT (Near Threatened = Quasi menacé). Elle est endémique dans l’Ouest-méditerranéenne et se retrouve à l’extrême Nord Est de l’Espagne, en France (Sud), en Italie et sur le littoral des Balkans. 
Ophrys bertolonii est une très belle espèce, sans doute une des plus belles du genre Ophrys, toujours rare et localisée, présente sur les pelouses calcaires, les prés maigres et la garrigue du sud-est du pays.
Les orchidées (ou orchidées) sont une famille de plantes à fleurs très diverses. Les pièces florales sont composées de trois sépales et de trois pétales organisés selon une symétrie bilatérale. Un des pétales, le labelle, est caractéristique de la famille avec des formes et des couleurs particulières. Elle possède une étamine (plus rarement deux) soudée au gynécée (ou pistil). L’ovaire se situe sous les pièces florales et donne, après fécondation, un fruit sec appelé capsule. Au niveau mondial, cette famille représente environ 20°000 espèces.
Photo Maxime Bottino

Bugrane sans épine

La Bugrane sans épines est une plante annuelle petite  à moyenne (de 20 à 60 cm de haut), à port dressé ou étalé-redressé, presque glabre, ne portant pas d’épines; espèce de l’Europe méditerranéenne elle pousse dans les pelouses et les garrigues à sols profonds souvent humides en hiver, les friches, les champs.

Lonicerus écrivait : « Cette herbe est l’une des herbes primordiales contre les pierres ; elle permet d’expulser la pierre et l’urine de l’homme et des bêtes et c’est d’ailleurs pour ça qu’on la nomme l’herbe à pierre. Les anciens l’estimaient beaucoup comme remède ; ils la cueillaient encore jeune, la laissaient mariner et en consommaient pendant toute l’année. La pierre est vivement expulsée en buvant du vin d’écorce et de racine macérées ou bouillies. Pour éliminer aussi les condylomes et les guérir. Garder un peu de vin dans la bouche pour apaiser les maux de dents. »

La plante est riche en calcium et en potassium et elle fixe l’azote. Cela explique qu’elle contribue à l’amélioration des sols dans les terrains pauvres et sablonneux. Sa présence est également favorable au microclimat et à l’humidité du sol.

Protection : espèce déterminante ZNIEF, liste rouge de la flore vasculaire de France métropolitaine (2019) (listé Ononis mitissima L.).